04 juin 2022
Axe de travail n°1 : sensibilisation aux risques liés à l’utilisation de produits médicaux de qualité inférieure et falsifiés
Dans le cadre du projet MEDISAFE, un séminaire régional sur l’identification et le contrôle des médicaments et produits de santé de qualité inférieure et falsifiés s’est tenu du 30 mai au 4 juin 2022 à Mombasa (Kenya). Il a rassemblé les représentants des organismes de réglementation et d’application de la loi de six pays participants.
Le séminaire a pour principal objectif de renforcer les connaissances et les compétences des structures dédiées à l’application de la loi (autorités portuaires et aéroportuaires, police, douanes et autorités nationales de réglementation des médicaments) sur l’identification et le contrôle des médicaments et des produits de santé de qualité inférieure et falsifiés. Cinq journées de formation et d’échange ont mis en évidence les défis auxquels sont confrontés les agents chargés de l’application de la loi dans leur lutte contre le crime organisé dans ce domaine et son caractère transnational.
44 représentants de 21 organismes spécialisés dans la règlementation et l’application de la loi ont participé à l’événement. À travers eux, six pays étaient réunis : le Burundi, l’Éthiopie, le Kenya, l’Ouganda, la République Démocratique du Congo et la Tanzanie. Deux commissions économiques régionales, la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) étaient également présents.
L’événement s’est construit autour d’un ensemble de conférences, d’ateliers de formation et de brainstormings, menés par un expert en application des lois au sein d’Interpol. Ces sessions ont amélioré les connaissances des participants sur :
Le blanchiment d’argent a fait l’objet d’un focus. Il est souvent lié à d’autres formes graves de criminalité et est régi par des groupes criminels organisés transnationaux opérant dans le monde entier. Les participants ont été informés du rôle que pouvait avoir le renseignement dans la compréhension et la répression de ce crime complexe et des groupes qui s’y livrent.
Au cours du séminaire, la question de la coopération régionale a été abordée en fil rouge. Le groupe a pu identifier les possibilités de collaboration en matière de renseignement et d’enquête sur les activités transfrontalières. Ces échanges ont été facilités par les profils des participants. La variété d’expériences et d’agences ont généré des discussions à la fois productives et de grande qualité.
À l’issue des temps de formation, les délégués ont eu l’opportunité de visiter pendant une journée le port de Mombasa. Ce port est une plaque tournante maritime clé qui traite un volume important de marchandises en conteneurs à destination du Kenya et des pays voisins. C’est également un centre régional majeur dans la détection et la lutte contre la contrefaçon, incluant les médicaments falsifiés et de qualité inférieure. Sur place, une partie des infrastructures leur a été présentée et ils se sont familiarisés avec les processus et les procédures du centre.
Dans son ensemble, le séminaire a permis à chaque participant d’appréhender la nature transnationale du crime organisé et d’envisager de nouvelles approches sur les typologies de la criminalité transnationale organisée, la corruption et les méthodologies de contrebande. Ils ont également approfondi leur compréhension du commerce international et des médicaments contrefaits en termes de pays d’origine et de pays de destination, de produits et d’environnement logistique (types de renseignements disponibles dans l’environnement des douanes et du fret international). Les rôles des institutions des forces de l’ordre et des organisations internationales (comme INTERPOL, l’ONUDC et l’OMD) et les opérations conjointes de lutte contre la contrebande ont aussi été assimilés.
L’organisation d’autres séminaires sur le thème de l’application de la loi est envisagée, à destination cette fois de bénéficiaires sous régionaux.
Scanner à rayons X pour conteneurs et véhicules au port de Mombassa.